C’est reparti pour un tour. Un créneau de beau temps dans le Fiordland et nous décidons de nous attaquer à notre deuxième « Great walk » : la Kepler Track. Au programme, une boucle de 62 kilomètres et trois jours de randonnée sur un chemin sublime alternant lacs, forêts humides et paysages montagneux.
Nous passons deux nuits dans des refuges, chacun d’entre eux gardés par un « Ranger », qui contrôle les accès et informe chaque soir les randonneurs sur la météo du lendemain et les précautions à prendre. Le premier Ranger, Peter Jackson (croyez le ou non), à l’humour et au look décalés, anime notre soirée avec une balade pédagogique sur la faune et la flore alpines et une présentation des étoiles et constellations à la nuit tombée. A l’heure du dîner, il donne quelques conseils amusants, comme celui de laisser les fenêtres légèrement ouvertes dans les dortoirs afin de laisser s’évacuer le « socksygen », le célèbre gaz émis par les randonneurs.
En chemin sur les crêtes, nous rencontrons des Keas, des perroquets alpins. C’est un des oiseaux les plus intelligents au monde et les anecdotes à son sujet ne manquent pas. Ils auraient, par exemple, appris à fermer et ouvrir les portes d’un abris en observant les mouvements des hommes, et seraient parvenus à enfermer plusieurs d’entre eux, en verrouillant la porte de l’extérieur. Lors de notre passage, ils n’ont pas été aussi malins, mais nous ont tout de même intrigué en poussant et en faisant rouler de grosses pierres dans le ravin avec leur bec.
Nous terminons la randonnée par une journée de 32 kilomètres à pied (ça use, ça use…) et bouclons ainsi la boucle, non sans ampoules mais fiers !